Sauges : 4 saisons de fleurs, de textures et de parfums.

 

 

La conférence : Un bref aperçu permet d’abord de situer le genre Salvia dans le règne végétal : quelle famille botanique ?  Comment reconnaître une Salvia ? Combien d’espèces et d’où viennent-elles ?

 

Au travers d’un un survol rapide des différents biotopes dans lesquels elles croissent, l’auteur tente d’expliquer la surprenante diversité des espèces de ce genre.

 

Vient ensuite, au fil des saisons, la présentation des sujets les plus remarquables, à leurs apogées respectifs, choisis parmi les 300 espèces qu’a cultivées l’auteur, avec en parallèle, la description des soins qu’il a fallu dispenser pour les conserver.

 

Une opportunité de découvrir quelques espèces peu ou pas cultivées, à l’avenir horticole prometteur ou tout simplement, de se familiariser avec un vaste genre de plantes, encore injustement méconnu. C’est aussi l’occasion de voir l’évolution d’une collection au bout de 18 années : L’intérêt s’est émoussé, beaucoup de sujets ont disparu, soit à cause du peu d’attrait qu’ils présentaient par rapport aux efforts qu’imposaient leur conservation, soit par ce que la fatalité (limaces, parasites, conditions climatiques…) les a injustement emportés.

 

 

 

Le Conférencier : Christian Froissart, auteur du livre : « la connaissance des Sauges » éditions EDISUD. Possibilité d'acheter sur place l'ouvrage.

 

 

Dans les années 2000, après une carrière dans l’industrie, Christian Froissart a consacré une partie de ses loisirs à la constitution d’une collection de Sauges d’environ 300 taxa. Ce fut l’occasion de  recherches approfondies sur l’identification des espèces à l’aide des descriptions originelles et des planches d’herbier du muséum National d’histoire naturelle ainsi que d’échanges fréquents avec « l’internationale des Salvia » (amateurs aux USA, Japon, Argentine, Australie, et Europe) complété de trois expéditions sur le terrain, dans le sud du Mexique.

 

 

Equateur : Une diversité végétale extraordinaire.

 

L’Equateur, situé en Amérique du Sud en bordure de l’océan Pacifique est un pays au relief accidenté dominé par les cordillères des Andes dont les points culminants sont les volcans Chimborazo (6310 mètres) et le Cotopaxi (5897 mètres) particulièrement surveillé pour son activité.  Entre ces deux massifs s’étend la Sierra, haut plateau de 2500 mètres d’altitude qui s’étale sur 600 kilomètres de long où se concentre une partie importante de la population. Cette géographie permet une palette importante de climats : équatorial depuis la côte pacifique jusqu’à l’Amazonie à l’Est, alpin à partir de 4000 mètres, et méditerranéen dans la Sierra centrale. L’Equateur ne connaît pas réellement de saisons, juste une période humide de novembre à mai et plus sèche de juin à octobre. Tous ces facteurs font de l’Equateur un des « points chauds » de la biodiversité végétale avec plus de 17000 espèces répertoriées à ce jour pour une surface qui représente la moitié de la France (4500 espèces végétales). Régulièrement de nouvelles espèces sont découvertes et décrites, pour exemple une vingtaine de magnolias décrits depuis l’an 2000.

 

 

Le conférencier :

 

Patrick Bellec est un amateur avisé de plantes, membre de l’Arche aux Plantes dont il a été le président, il voyage sur la planète à la recherche d’espèces méconnues, tel ce voyage de découverte réalisé en novembre 2017.

 

Madagascar : un programme de conservation en Montagne des Français.

 

Madagascar fait partie des grands hot-spots de biodiversité mondiale. En effet, le taux d'endémisme de la faune dépasse les 75%, avec des batraciens, reptiles, oiseaux et primates uniques au monde. Concernant  la flore du pays, l'endémisme avoisine les 90%, avec notamment 5 familles de plantes endémiques, et bien sûr quantités d'Euphorbes, Aloe, Baobabs et autres Orchidées et Bégonias. Outre ces richesses floristiques et faunistiques,  c'est aussi la présence d'écosystèmes uniques au monde, telles les forêts sèches,  forêts humides,  tsingy, mangroves, prairies et brousses. Malheureusement, le pillage de la biodiversité et les menaces sur ces milieux sont tels qu'aujourd'hui,  il ne resterait que 10% de la végétation naturelle sur l'ensemble de l'île.

 

Le CBNB travaille depuis maintenant 5 ans à la restauration forestière de l'aire protégée de la Montagne des Français, dans l'extrême nord du pays. Cette forêt dense sèche caducifoliée est très fortement dégradée à cause de sa proximité avec la ville de Diégo-Suarez. Le Conservatoire y mène, avec un soutien financier de l’Arche aux Plantes,  un projet visant à développer la connaissance de la flore du nord de l'île et sa conservation grâce notamment au développement de pépinières de production d'espèces locales destinées à la restauration forestière du site,  tout en impliquant les communautés locales.

 

 

La conférencière :

 

 

Delphine Cabanis est technicienne de conservation au Conservatoire botanique national de Brest, au sein du service des actions internationales. Elle intervient également  au niveau du service ex-situ, sur les collections du CBNB.