POLYSTICHUM MUNITUM

 

photo M. Le Hérissé

 

Une fougère persistante intéressante en hiver : Polystichum munitum

 

 

Cette fougère de la famille des Dryoptéridacées possède des frondes érigées et assez raides, d’où le nom vernaculaire qui lui est attribué de Polystic à épées.

 

Elle forme des touffes denses de frondes unipennées, c’est-à-dire divisées une seule fois,  de 50cm à plus de 1m de haut. Le limbe de chaque penne est linéaire et  finement dentelé sur sa bordure, la base de chaque penne porte un pinnule court, caractère commun à ce genre.

Les frondes sont stériles en leur base, seule la partie supérieure porte sur la face inférieure des sores : structures qui contiennent les sporanges qui elles-mêmes contiennent les spores qui en germant développent les prothalles à l’origine des fougères.  Les sores du Polystichum munitum  sont ronds et protégées par une fine lame : l’indusie qui est ronde et peltée ( insérée en son centre). La position et la forme des sores sont des caractères importants dans la détermination des fougères. C’est ce qui permet de séparer le genre Polystichum du genre voisin Dryopteris dont les sores sont réniformes avec une indusie latérale. Les frondes possèdent 30 à 50 paires de pennes chez les grands sujets.  Les sores sont répartis de manière régulière en une rangée le long de la partie externe des pennes et du pinnule mais qui n’atteint pas leur extrémité.

 

Cette espèce présente des similitudes avec une espèce voisine : P. acrostichoides ou fougère de Noël, on les distingue par la taille moins imposante de cette espèce, un nombre moins important de frondes et un pinnule beaucoup plus développé et des sores plus volumineux.

 

Ces 2 fougères sont originaires de la côte W de l’Amérique du Nord et supportent très bien le froid,  Polystichum munitum résiste assez bien au vent. Elle se plaît en sol humifére et frais, mais s'adapte dans tout autre type de sol, même calcaire. Rustique jusqu'à -20.

 

 

photo M. Le Hérissé

Détail d'un plant mature.

 

photo M. Le Hérissé

Jeune plant.

 

photo M. Le Hérissé

Détail d'une fronde : pennes finement dentelés et pinnules.

 

photo M. Le Hérissé

Face inférieure d'un plant mature montrant la répartition des sores.

 

photo M. Le Hérissé

Détail de la face inférieure, à noter la présence des sores sur les pinnules et leur absence à l'extrémité des pennes.

 

 

photo M. Le Hérissé

Détail des sores ronds avec une fine indusie sur un jeune plant.

 

photo M. Le Hérissé

Polystichum acrostichoides : pennes plus espacés et pinnules plus développés que chez P. munitum.