STYLIDIUM GRAMINIFOLIUM

 

photo M. Le Hérissé

Une curiosité botanique : la plante-gâchette :Stylidium graminifolium

 

 

Le genre Stylidium comprend environ 300 espèces dont S. graminifolium qui est originaire d’Australie dont elle est endémique, il appartient à la famille des Stylidiacées.

 

Cette plante se présente sous forme de rosette dont les feuilles longues et étroites pouvant mesurer jusqu’à 20cm et quelques mm de large, ressemblent à de l’herbe, d’où son nom d’espèce  graminifolium : « à feuilles de graminée ».

 

 

La double originalité de la plante se situe dans la fleur.

 

Elles sont regroupées sur des inflorescences en grappe sur une tige de 20cm de hauteur, elles ont 4 pétales roses visibles et un cinquième replié et masqué par les organes reproducteurs : style et étamines qui sont soudés et forment une petite colonne recourbée vers le bas : la « gâchette », cette particularité est à l’origine du nom de genre  Stylidium de cette plante : stylos en grec = colonne. 

 

Cette gâchette a un rôle important lorsque la plante est visitée par un insecte, elle se détend brusquement et projette son extrémité sur le dos de l’insecte qui s’envole  avec le pollen collé sur lui et visite une autre fleur qu’il pollinise à son insu.

 

 

L’autre originalité du Stylidium graminifolium : la présence de trichomes, c’est-à-dire des poils glanduleux, collants situés sur la base des fleurs et leur pédicelle. Certains botanistes classent les Stylidium parmi les plantes carnivores, car ils ont observé qu’ils attirent et digèrent des petits insectes grâce à des enzymes. Les australiens avaient déjà remarqué qu’elles se développent  dans des environnements où vivent d’autres vraies plantes carnivores dont Drosera, Utricularia, Byblis, mais tous les Stylidium ne sembleraient pas posséder ce caractère carnivore présent chez S. graminifolium.

 

 

 

Le Stylidium apprécie les sols drainés en situation ensoleillée ou à mi ombre, S. graminifolium serait plus résistant que les autres espèces, elle semble toutefois difficile à maintenir en pleine terre.

 

 

 

C’est une jolie plante que j’avais trouvée à St Jean de Beauregard. Je n’ai pas su la conserver,  j’ai obtenu  des semis spontanés  qui ont du mal à se développer correctement et qui n’ont pas encore fleuri.

 

photo M. Le Hérissé

photo M. Le Hérissé

photo M. Le Hérissé

photo M. Le Hérissé

Détail de la gâchette : style et étamines soudés, poils glanduleux.

 

photo M. Le Hérissé

Détail des poils glanduleux sur les fleurs.