DAVIDIA INVOLUCRATA

 

photo M. Le Hérissé

Un arbre beau à pleurer : L’Arbre aux Mouchoirs : Davidia involucrata vilmoriana

 

 

Un très bel arbre, majestueux  par son port pyramidal appartient à la famille des Nyssacées. Il mérite une place dégagée dans les jardins, c’est davantage un arbre de parc. Il a été découvert en Chine, dans la province du Sichuan en 1869 par un missionnaire botaniste célèbre : le père Armand David qui collectait pour le muséum de Paris et a donné son nom à cette plante.

 

 

Le feuillage est formé de feuilles cordiformes, dentelées et pointues en leur extrémité, qui mesurent environ 8cm sur 6 de large, mais peuvent atteindre jusqu’à 15cm de long, sur un pétiole aussi long que la feuille, il est caduc.  Il est d’un vert assez clair et plus gris sur le revers qui chez la sous espèce vilmoriana est glabre, alors que chez le type, elle est pubescente.

 

 

La floraison est spectaculaire, elle se produit en avril-mai avec des involucres remarquables, sortes de feuilles soudées en leur base, blancs qui pendent des branches, ils ont donné son nom d’espèce à la plante et aussi son nom vernaculaire d’ « Arbre aux mouchoirs » ou encore « Arbre aux pochettes ». Il y a toujours un petit au-dessus et un plus grand au-dessous qui mesure jusqu’à 15cm de long, Ils entourent la fleur composée simplement d’une boule d’1cm de diamètre d’étamines sombres qui masquent le pistil vert dont le stigmate étoilé  dépasse sur le côté de la fleur. Lorsqu’elle fane, les étamines tombent et les involucres restent autour du pistil. Un très léger parfum agréable se dégage de la fleur.

 

Les fruits sont des sortes de grosses olives vertes de 4-5cm de long qui restent après la chute des feuilles sur la plante une bonne partie de l’hiver, lorsqu’ils tombent, leur pulpe peu abondante fait le régal des merles jusqu’au printemps. La graine qu’il contient est assez grosse, allongée avec de gros sillons irréguliers sur toute sa longueur.

 

 

Très rustique, il a peu d’exigence de sol, avec une préférence pour les sols fertiles et frais, même calcaire, sa pousse est lente et il nous apprend la patience : il lui faut une bonne quinzaine d’années avant de fleurir, mais si l’on est patient, le résultat est plus que satisfaisant. Il se reproduit bien de semis, mais il lui faut 2 ans pour germer...  

 

 

photo M. Le Hérissé

Un jour de vent...

photo M. Le Hérissé

photo M. Le Hérissé

photo M. Le Hérissé

Le stigmate, à l'extrémité du pistil dépasse des étamines.

photo M. Le Hérissé

Une fois les étamines tombées le pistil est visible.

photo M. Le Hérissé

Le fruit en début d'automne.

photo M. Le Hérissé

Le fruit et la graine qu'il contient.

photo M. Le Hérissé

Les fruits en hiver restent accrochés après la chute des feuilles.