HEDYCHIUM GARDNERIANUM

photo M. Le Hérissé

 

 Une magnifique plante très parfumée pour l’automne : un beau gingembre d’ornement !

Hedychium signifie en grec « flocon de neige suave » par allusion aux fleurs blanches et parfumées de certaines espèces. Découverte par Wallich, naturaliste danois, dans la vallée de Katmandou vers 1819, il la dédia à Gardner, administrateur colonial résidant à Katmandou.

 

Plante de la famille des Zingibéracées, c’est une vivace caduque mais qui redémarre chaque année grâce aux réserves accumulées dans un épais rhizome. 

En mai, des tiges robustes d’environ 1m à 1,3m supportant des feuilles alternes, acuminées, très engainantes à leur base. Chaque feuille mesure 30cm sur 15cm de large, leur aspect est d’un vert vif,  luisant.

La floraison est très spectaculaire : des inflorescences jaillissent à chaque extrémité des tiges en épis globuleux très symétriques de fleurs jaunes qui sortent de bractées vertes tubulaires. Les fleurs zygomorphes, c’est-à-dire à symétriques par rapport à un plan vertical,  possèdent 4 étamines transformées : des staminodes, organes pétaloïdes dont 2 sont soudés en un labelle bilobé. La seule étamine fertile est rouge et dépasse de manière élégante de la fleur, produisant un pollen jaune.  Un stigmate du même jaune que le reste de la fleur, enroulé  vers le bas émerge de la corolle. Chaque fleur jaune a un puissant parfum très agréable,

La fructification orange est aussi un élément décoratif.

Selon les années, la floraison se produit d’août à octobre.

 

Cette plante est originaire des contreforts de l’Himalaya, et vit jusqu’à 2500m d’altitude. Sous nos climats elle supporte jusqu’à -7 sans protection. Les cannes s’effondrent en hiver et constituent une couche isolante. Il faut attendre la fin du printemps pour voir sortir les jeunes pousses. L’Hedychium gardnerianum est largement introduite dans les pays subtropicaux où sa taille peut atteindre 3m de haut et y devenir invasive, car la propagation se fait aussi par les graines distribuées par les oiseaux. Alors que sous nos climats, seule la division des rhizomes permet la multiplication de la plante. 

 

photo M. Le Hérissé

photo M. Le Hérissé

photo M. Le Hérissé

 

photo M. Le Hérissé

 

photo M. Le Hérissé